Samedi 14 octobre au gymnase Lenglen, les Rouennais, 6e au classement, ont cédé face à Molsheim dans un match piège sur le score de 33-35, comptant pour la 6e journée du championnat de Nationale 1.
Bien que les Rouennais se soient chargés de prendre les devants dès la 30e seconde de jeu, le dicton "Dominer n'est pas gagner" n'aura jamais été aussi véridique que lors de cette soirée du 14 octobre opposant les Béliers de Victorien Mabire à la surprenante équipe de Molsheim.
Les Rouges et bleus commençaient leur partie sans fausse note en donnant le ton dès les premières secondes de la rencontre. Avec un but d'Andreau suivi très rapidement de ceux de Lemarchand et Fitte-Duval, les locaux imposaient leur rythme. Molsheim, enchanté par l'accueil des Rouennais, répliquaient en leur rendant la politesse par plusieurs buts successifs. Fitte-Duval organisait le jeu et après avoir marqué, offrait sur un plateau une passe venant conclure avec Lemarchand une très belle action collective des Normands. Jakubiak partait à son tour en break creuser l'écart. La réussite rouennaise était efficace aussi bien à l'offensive qu'en défensive, laissant Molsheim prendre un temps mort, ces derniers à court d'idées pour remonter au score (7-3 à la 10e).
Molsheim avait plus d'un tour dans son sac et malgré un pénalty manqué, Jimmy Portes, était loin de s'avouer vaincu face à la défense rouennaise qui semblait infranchissable. Malgré la poigne de fer d'un Tike repoussant avec brio les attaques adverses, une faille était trouvée dans la défense. Celui qui avait manqué son pénalty quelques secondes auparavant donnait du fil à retordre aux Béliers en s'échappant en break. Cet homme, Jimmy Portes, comptait bien prendre sa revanche sur le portier rouennais et menait à présent la danse en prenant de vitesse les arrières normands. Molsheim revenait immédiatement dans la partie.
(11-8 à la 20e).
Avec un nouveau but, les Alsaciens avaient alors le momentum de la rencontre de leur côté. Il était temps de prendre un temps mort pour Victorien Mabire. Malheureusement, les coéquipiers de Schott ne laissaient aucun répit aux résidents du gymnase Lenglen et enfonçaient le clou jusqu'à passer devant au score. Avec une défense efficace et des contres ravageurs emmenés par Anzuni, Muller et l'infatigable Portes, la machine était lancée. Réaction immédiate des Rouennais par l'intermédiaire de Le Manissier et d'une formidable action collective de Fitte-Duval, Alibert et Pignol. Cependant, cela n'empêchait pas les visiteurs du soir de faire dangereusement tanguer l'embarcation des Béliers, n'ayant plus qu'un but d'avance à la mi-temps (17-16 à la 30e).
De retour des vestiaires, Molsheim égalisait immédiatement. Portes, suivi d'un doublé de son capitaine Hatmi, se montrait omniprésent lors de son temps de jeu sur le terrain. Le Louet, gardien de la formation alsacienne, venait alors à son tour offrir un affrontement à distance avec Tike. Honneux calmait le jeu grâce à un doublé et redonnait un peu d'air à ses coéquipiers. Vujovic et Fitte-Duval ajoutaient eux aussi un but chacun au compteur. Respiration de courte durée car Portes et Le Louet, bien décidés à agacer le public, se distinguaient chacun dans leur compartiment de jeu. L'un marquant un triplé, l'autre stoppant à bout portant les tirs des Béliers. Les deux équipes se retrouvaient à égalité
(23-23 à la 40e).
La défense de Molsheim était au rendez-vous. Elle lançait une nouvelle fois Portes qui transperçait à deux reprises les filets Rouennais. Le score basculait en faveur des visiteurs. Temps mort immédiatement pris par Victorien Mabire. Pour endiguer les vagues adverses, les coéquipîers d'Honneux devaient trouver des solutions, et ce rapidement. Les attaques alsaciennes se faisaient moins tranchantes. C'était le moment. Le moment pour les Rouennais de revenir et d'en finir pour de bon avec cette équipe plus qu'accrocheuse de Molsheim (27-30 à la 50e).
Malgré les charges de Fitte-Duval, Lemarchand et Andreau, la défense emmenée par un très bon Le Louet, n'aura pas cédé. Les Rouennais étaient pourtant parvenus à raccrocher les wagons dans les dernières minute. Insuffisant pour arrêter une nouvelle fois Hatmi et les autres. Le Louet, dans sa cage, frustrait tour à tour, et pour de bon, les offensives des Béliers. Pour conclure, Portes inscrivait un pénalty. Le ballon franchissait la ligne. La partie était finie.
Score final 33-35. Une de vague de froid a soufflé samedi soir sur le gymnase Lenglen. Il y aura eu de quoi avoir des regrets.
Marius Flamein, Bord de zone